La magie à tous les âges


Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de la magie qu’il y a dans notre époque. Nous avons en effet l’habitude de nous focaliser sur ce qui ne va pas, au point que nous finissons par perdre de vue la magie qui nous entoure. Je me suis fait cette réflexion la semaine dernière, lorsque j’ai pris les commandes d’un simulateur de vol. C’était à Lille, et je dois dire que j’ai été carrément époustouflé par le réalisme de ce vol. Quand je repense aux simulateurs de vol auxquels je jouais étant enfant, je me rends compte de tout le chemin parcouru ! C’est à peine croyable ! Naturellement, pour les plus jeunes, tout cela est un acquis. Il faut dire que les enfants grandissent entourés d’écran, et ces simulateurs nouvelle génération n’ont donc pour eux rien de surprenant. Mais pour qui a connu les jeux en 8 bits, c’est tout simplement extraordinaire. Cette époque a quelque chose de magique, mais en fait, il n’y a que les adultes qui peuvent s’en rendre compte. Parce qu’ils ont vécu dans un monde où le téléphone était doté d’un gros cadran qu’on faisait tourner en mettant son index dedans ! Et cette expérience a un peu changé ma manière de voir, je dois dire. Jusqu’ici, je reliais, comme beaucoup de monde, la magie à l’enfance. Pourtant, ce que j’ai ressenti dans ce simulateur de vol montre qu’il existe une forme de magie qui ne peut être perçue que par les adultes. Et ça, ça change tout ! Cette expérience m’a montré que l’enfance n’est pas une époque bénie qu’il faut regretter, tel Peter Pan refusant de grandir : la magie est présente à chaque âge, et il suffit de prêter attention pour l’entrevoir ! Si, comme moi, vous avez fait vos premiers pas en programmation en essayant de déplacer une tortue sur un écran (tortue qui n’était en fait qu’un triangle), je vous recommande chaudement de faire l’expérience de ce simulateur de vol: vous allez voir, ça fait un sacré choc ! Je vous mets en lien le site où je l’ai trouvé. Retrouvez plus de renseignements sur l’organisateur vol en simulateur.



Exode rural et pauvreté urbaine


Dans les pays en développement, l’exode rural et la croissance démographique incontrôlée des zones urbaines, qui en est le corollaire, sont la conséquence directe des politiques de spécialisation internationale imposées par les anciennes puissances coloniales et les entreprises multinationales qui leur ont succédé. Il s’agit d’un modèle de développement fondé sur la production et l’exportation de quelques produits de base et sur la destruction corrélative de l’économie de subsistance traditionnelle, afin de libérer les sols et la main d’œuvre nécessaires aux productions d’exportation. Les mesures d’ajustement structurel imposées par les institutions financières internationales ont eu pour effet d’accélérer ce processus. Cet exode massif de populations déplacées contre leur gré est venu nourrir une croissance urbaine déconnectée, la plupart du temps, de toute dynamique économique dans les agglomérations concernées. Dans ces conditions, l’explosion démographique s’est inéluctablement accompagnée d’un chômage massif, lié à l’absence d’activités susceptibles d’offrir des emplois adaptés au profil de la main d’œuvre disponible. La paupérisation qui en résulte est aggravée par les difficultés techniques et financières que rencontrent les villes pour mettre en place les instruments de planification urbaine et les services collectifs indispensables. Ce processus est à l’œuvre dans bon nombre de grandes métropoles africaines comme Lagos, Kinshasa, Bamako ou Bangui. Ce phénomène a été particulièrement mis en évidence dans le rapport sur la ville inclusive, introductif au 4ème Forum international sur la pauvreté urbaine (FIPU, 2001). Il est évident que la thématique de la pauvreté est centrale dans les analyses de la crise urbaine des pays en développement. Mais ce consensus apparent dissimule de nombreuses ambiguïtés ou contradictions. En effet, il est généralement fait un large usage d’indicateurs monétaires qui ne rendent pas compte de la réalité des effets sociaux de la pauvreté. Dans une économie marchande totalement monétarisée, ce qui est le cas des métropoles occidentales, un revenu individuel de deux dollars par jour correspond à une situation de misère totale. Par contre, les mêmes ressources monétaires permettent de survivre de façon presque décente dans un contexte où persistent des activités économiques de subsistance et où une bonne part du secteur informel échappe aux recensements statistiques. En d’autres termes, l’évaluation des situations de pauvreté implique la prise en compte de facteurs qualitatifs, comme l’état sanitaire ou le niveau d’alphabétisation qui sont retenus par les indicateurs de développement humain. Mais la portée de ces éléments est elle-même difficile à apprécier, car les populations qui sont dans les situations de plus grande exclusion échappent à tout suivi, ce qui est souvent le cas des migrants en situation irrégulière (ressortissants du Bengladesh dans les métropoles indiennes par exemple).