L’hodman et le cloud


Mais un corps peut être amené à atteindre une certaine élévation en opposition à la force de gravité, sans être réellement porté. Si un hodman, par exemple, voulait faire atterrir une brique à une hauteur de seize pieds au-dessus de l’endroit où il se tenait, il le moulerait probablement jusqu’au briqueteur. Il donnait ainsi, par un effort soudain, une vitesse à la brique suffisante pour l’élever à la hauteur voulue; le travail accompli par cet effort étant exactement le même que s’il avait lentement remonté la brique. La vitesse initiale à donner, dans ce cas, est bien connue. Pour atteindre une hauteur de seize pieds, la brique doit quitter la main de l’homme avec une vitesse de trente-deux pieds par seconde. Il est inutile de dire qu’un corps partant de n’importe quelle vitesse, s’il n’est pas opposé ou sans aide, continuera à bouger éternellement avec la même vitesse. Mais quand, comme dans le cas qui nous occupe, le corps est projeté vers le haut, il s’oppose à la pesanteur, qui retarde sans cesse son mouvement et l’amène finalement à seize pieds d’élévation. S’il n’était pas ici pris par le maçon, il reviendrait à l’hodman avec un mouvement accéléré, et atteindrait sa main avec la vitesse précise qu’il possédait en le quittant. Une relation importante entre la vitesse et le travail est ici à souligner. En supposant que l’hodman ait la compétence de donner à la brique, au départ, une vitesse de soixante-quatre pieds par seconde, ou deux fois sa vélocité antérieure, la quantité de travail accomplie serait-elle le double de ce qu’elle était en première instance? Non; ce serait quatre fois cette quantité; pour un corps commençant avec deux fois la vitesse d’un autre, atteindra quatre fois la hauteur. De la même manière, une vitesse de trois va donner une élévation de neuf fois, une vitesse de quatre fois donnera une élévation de seize fois, et ainsi de suite. La hauteur atteinte n’est donc pas proportionnelle à la vitesse initiale, mais au carré de la vitesse. Comme précédemment, le travail est également proportionnel au poids élevé. De là l’œuvre que toute masse mouvante, quelle qu’elle soit, est capable, en vertu du mouvement qu’elle possède à tout moment, d’être proportionnelle à son poids et au carré de sa vitesse. Ici, nous avons une seconde mesure de travail, dans laquelle nous traduisons simplement l’idée de hauteur dans son idée équivalente de mouvement. Retrouvez plus de renseignements sur l’agence en référencement naturel.



Un drôle de défilé


Une immense grotte de bois enduit de béton est posée au milieu d’un jardin, celui du Musée Rodin, à Paris. La caverne est encore un peu sombre, elle sent la peinture, des câbles pendouillent du plafond. Dans trente-six heures s’y déroulera le défilé Dior (plus de 1 000 invités et vraisemblablement plusieurs millions d’euros de budget), mais tout le monde a l’air serein, à commencer par Alexandre de Betak, chargé de ce show, qui collabore avec Dior depuis vingt ans. Très digne malgré ses surchaussures turquoise, il fait le tour du chantier devant les caméras de TF1, qui lui consacre un reportage pour la sortie de son livre modestement nommé Betak : Fashion Show Revolution (292 pages, 89,95 euros). Son éditeur, Phaidon, sait que son temps est précieux, et lui a collé autant d’interviews que possible dans le peu de temps dont il dispose. Lundi 25. Alexandre de Betak s’agite dans tous les sens au défilé Jacquemus qu’il organise également, poursuivi par les caméras de TF1, et par celles du journaliste Loïc Prigent pour Canal+. France 24 est là aussi, on patiente. Betak assure les répétitions, galvanise les mannequins (« Be sexy, be strong, be glamorous ! », accent français garanti) puis s’excuse de devoir partir, affirme que ça ne lui arrive presque jamais de s’éclipser avant le show. Et s’engouffre dans sa voiture noire pour rejoindre d’autres urgences. Mardi 26. Dans la grotte Dior, désormais étincelante grâce aux 300 000 morceaux de miroir qui la tapissent, Betak poursuit son numéro d’équilibriste. Il contrôle les finitions du show imminent, apaise TF1 qui aimerait le suivre partout, ménage la susceptibilité de son client à qui il ne doit pas faire d’ombre. Canal+ suit les tractations. Betak, toujours cool, revient vers nous dès qu’on tombe dans son champ de vision et s’enquiert, souriant : « Je dois vous parler ? »